ESN : comment bâtir une marque recruteur qui attire les freelances ?

Temps de lecture : 4 minutes

Si vous pensez que la marque employeur (ou comme on préfère l’appeler ici, la marque recruteur) ne concerne que les CDI, vous êtes à côté de la plaque. Surtout si vous êtes recruteur en ESN !

Les freelances IT sont en effet parmi les profils les plus convoités du marché. Ils peuvent donc choisir avec qui ils veulent travailler, et si vous ne leur faites pas bonne impression dès le premier échange, ils n’hésiteront pas à passer leur chemin, même si vous avez un projet alléchant à leur proposer.

Alors comment bâtir une marque recruteur qui donne envie, qui inspire confiance, et qui vous permet de sortir du lot ? C’est ce qu’on va voir ici.

Sommaire :

Les freelances IT : des talents très sollicités

Trouver un développeur full-stack, un consultant SAP ou encore un scrum master en freelance relève souvent du parcours du combattant. Et pour cause : tout le monde s’arrache ces profils ultra-qualifiés, des start-ups en hypercroissance aux grands groupes en quête de digitalisation, en passant évidemment par les milliers d’ESN présentes sur le marché.

Résultat : les meilleurs profils reçoivent des messages de recruteurs et des propositions de mission tous les jours. Oui. Tous les jours.

On vous laisse donc imaginer leur niveau de filtrage : un brief mal ficelé, un premier message impersonnel ou un manque de réactivité, et vous êtes zappé en moins de 10 secondes. Même avec un projet intéressant. Même avec un super TJM.

Dans ce contexte, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Pour capter l’attention des meilleurs, il faut donner envie de travailler avec vous. Et c’est là que votre marque recruteur entre en jeu.

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Ce qui plombe (encore) l’image des ESN auprès des freelances

Les freelances IT ne sont pas seulement très sollicités : bien souvent, ils sont aussi méfiants vis-à-vis des ESN. Et cette méfiance ne sort pas de nulle part. Elle est nourrie par un certain nombre de pratiques, encore trop courantes dans le secteur, qui nuisent à la relation.

Voici les reproches qui reviennent le plus souvent côté freelance :

  • Des briefs flous ou incomplets : dès le départ, beaucoup se plaignent de manquer d’informations concrètes sur les missions proposées. Stack technique, contexte, organisation, conditions de travail, équipe : trop souvent, ces éléments arrivent au compte-gouttes, ce qui alimente la frustration et le désengagement des freelances.

 

  • Des processus de recrutement trop lourds : les indépendants cherchent de la réactivité. Or, dans certaines ESN, le parcours est encore semé d’allers-retours, de délais flous, d’interlocuteurs multiples. Ce manque d’agilité est souvent perçu comme un manque de professionnalisme.

 

  • Une relation perçue comme purement commerciale : de nombreux freelances ont le sentiment de n’être qu’un “profil” à placer. Une fois la mission lancée, plus aucun contact, aucun suivi, aucun retour. Ce désintérêt apparent renforce l’idée que les ESN ne cherchent pas de véritables partenaires, mais des ressources interchangeables.

 

  • Une rigidité héritée d’un autre temps : horaires fixes, présentiel imposé, peu de marge de négociation… Alors que l’indépendance est précisément ce que recherchent les freelances, beaucoup vivent les contraintes imposées comme un retour au salariat. Et ça ne leur plaît pas du tout.

 

  • Un flou sur la rémunération et la chaîne de valeur : enfin, la question de la transparence reste sensible. TJM côté client, commissions des intermédiaires, marges de l’ESN : rares sont les freelances qui ont une vision claire de ce qu’il se passe entre eux et le client final. Cette opacité peut alimenter le doute, et fragiliser la relation.

 

Face à ces freins, il ne suffit pas de mieux vendre vos missions : il faut repenser en profondeur votre manière de vous présenter et de collaborer. 

La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas forcément compliqué. Mais ça demande de la cohérence, de la régularité… et un peu d’introspection.

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ESN : les 4 piliers d’une marque recruteur attractive pour les freelances

Définir une proposition de valeur claire (et réaliste)

Pourquoi un freelance choisirait-il de collaborer avec vous plutôt qu’avec une autre ESN ? Qu’est-ce que vous mettez concrètement sur la table, au-delà d’un TJM compétitif et d’un projet “challengeant” ?

Posez-vous la question, vraiment. 

Et identifiez 2 ou 3 engagements simples que vous pouvez tenir : un interlocuteur unique, un retour systématique sous 48h, un point régulier une fois la mission lancée… Ce sont ces éléments concrets, visibles, qui vous positionneront au-dessus de la mêlée.

Soigner le premier contact

Pour un freelance, tout commence souvent par un message LinkedIn. Et à ce stade, tout se joue en quelques secondes. Les messages génériques du type “votre profil a attiré notre attention” ne font plus aucun effet. 

En bref, soyez clairs, directs, et surtout précis : stack, contexte, durée, remote, TJM. Et prenez trente secondes de plus pour personnaliser votre approche : un mot sur une mission passée, une techno qu’il affectionne, une ligne de son profil. Ça suffit souvent à faire la différence.

Si vous avez besoin d’inspiration pour rédiger des messages qui sortent du lot, jetez un œil à cet article : on y détaille une séquence efficace pour approcher les talents sur LinkedIn

Travailler l’expérience tout au long de la mission

Un freelance qui se sent bien accompagné, informé à chaque étape du projet, et soutenu en cas de souci avec le client retiendra à coup sûr le nom de votre ESN. Et croyez-nous : il n’hésitera pas à le partager autour de lui.

Mais pour laisser une vraie bonne impression, l’accompagnement doit se poursuivre au-delà de la mission. Il est en effet essentiel d’établir un lien qui ne s’interrompt pas brutalement une fois le bon de commande clôturé. 

Alors, même si vous n’avez pas de nouvelle mission à proposer à votre freelance en fin de mission, prenez le temps de lui envoyer un message de remerciement ou d’organiser un échange de feedback.

Mettre en valeur les collaborations réussies

Chaque mission bien menée avec un freelance est une occasion de renforcer votre image. Un retour positif par mail, une reco sur LinkedIn, une courte citation à intégrer dans vos messages d’approche sont autant de petites preuves sociales qui renforcent votre crédibilité.

Et si la relation se prolonge sur plusieurs missions, proposez un témoignage un peu plus poussé : une courte vidéo, une mini-interview… Parce qu’au fond, les freelances font plus confiance à leurs pairs qu’à vos beaux discours.

Pour conclure, vous l’aurez compris : les freelances veulent travailler avec des ESN fiables, humaines et claires dans leur promesse. À vous de leur montrer que vous en faites partie, et que ça vaut le coup de vous faire confiance !

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